27/11/2017
Quelques réflexions au sujet de la tragédie de Bir al-Abed
L’attentat commis contre une mosquée dans le petit village de Bir al-Abed (2500 habitants), non loin d’el-Arish, dans le Nord-Sinaï est effrayant à plus d’un titre. D’abord, bien entendu, il s’agit de la pire attaque terroriste de l’histoire égyptienne : samedi matin, le bilan, toujours provisoire, était de 305 morts (dont 27 enfants) et d’au moins 28 blessés. Il est un niveau auquel les chiffres se valent et il est vain de comparer ou de tenter d’établir un sinistre palmarès de l’horreur terroriste - un mort, bien entendu, c’est déjà un mort de trop – mais disons seulement, pour bien donner l’ampleur de cette tragédie que 305 morts, c’est, en une seule frappe, davantage de victimes que l’ensemble de celles tuées en Europe depuis le 7 janvier 2015 par le salafisme djihadiste.