L'expert en contre-terrorisme Claude Moniquet décrypte le modus operandi des dernières attaques terroristes, et y voit un amateurisme grandissant, qui prouve le manque de moyens encore à disposition de l'Etat islamique, sur le point de tomber.

L'auteur présumé d'une "attaque terroriste" a été abattu par des militaires après une explosion dans la Gare Centrale de Bruxelles, un acte qui n'a pas fait de blessé mais qui s'ajoute à une vague d'attentats djihadistes dans plusieurs pays européens.

"On est certainement en face d'un acte isolé, d'un auteur isolé en tout cas au moment du passage à l'acte. Maintenant, c'est l'enquête qui va dire s'il y avait ou pas un réseau autour de lui. Mais j'ai des doutes sur l'existence d'un réseau, on est plus en face d'un acte individuel", a expliqué Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme, mardi soir dans l'édition spéciale.

"Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans cette affaire. La mauvaise, c'est que ce type d'acte isolé va se répéter, à Bruxelles, à Paris ou ailleurs. C'est écrit, à cause de la déroute de l'Etat islamique, d'un sentiment de vengeance, de frustration, etc. La bonne nouvelle, c'est que l'EI n'a plus les capacités d'envoyer vers l'Europe des commandos structurés, formés, entraînés et équipés. On va être en face de gens qui sont des amateurs, qui font du 'do it yourself' du terrorisme, et qui comme à Paris hier, comme à Bruxelles ce soir, n'arrive en définitive, qu'à se tuer eux-mêmes…"

Hélas, ce genre d'individu "peut faire des dégâts", conclut notre expert. "On l'a vu à Nice, un individu seul, très peu structuré intellectuellement et mentalement, très troublé, avec un camion, 85 morts…"