Libye : qui sont vraiment nos nouveaux alliés ?



 

 

Dans un livre à paraître cette semaine[1], notre collaborateur et ami Laszlo Liszkaï apporte de troublantes révélations sur les nouveaux « amis » du monde libre qui ont créé le Conseil national de transition de Benghazi.

Des démocrates qui voudraient faire entrer la Libye dans les lumières ? Il est permis d’en douter. Qu’on en juge.

 

« …À Benghazi les anciens dignitaires et complices du Guide s’emparent de la direction de la résistance. Le nouveau chef des insurgés, président du Conseil national de transition (CNT), n’est autre que Moustapha Abdeljalil, récemment démissionné de son poste de ministre de la Justice. En tant qu’ancien président de la cour d’appel de Tripoli, il confirme à deux reprises la peine de mort en 2005 et, après appel en 2006, pour les infirmières bulgares et le médecin palestinien, balayant tous les arguments scientifiques de la défense. Récompensé pour son intransigeance, le Guide le nomme ministre en 2007. À l’époque, le chef d’orchestre des procès bidon est Idris Lega, le président de l’Association des parents d’enfants infectés. Aujourd’hui, il est le coordinateur militaire du CNT.

Le général déserteur Abdel Fattah Younis, devenu la coqueluche des Occidentaux, est ministre de l’Intérieur du colonel Kadhafi jusqu’au début mars. Selon la presse bulgare, c’est lui qui dirige les auditions musclées avec torture, viol et morsure de chiens pour obtenir de faux aveux de la part des infirmières. Bien sûr lui, il ne se souvient plus de rien. Idem pour le Président Sarkozy, qui à l’époque remue ciel et terre pour faire libérer les infirmières bulgares. Les temps changent. À l’époque c’est son intérêt politique personnel qui est en jeu, aujourd’hui, c’est la raison d’État qui blanchit les anciens tortionnaires… »

 

Ces deux cours extraits du livre devraient convaincre les décideurs occidentaux et arabes que si Kadhafi doit, incontestablement être « dégagé », il n’y a aucune raison pour faire confiance à ceux qui ont trop longtemps été ses complices et les hommes choisis pour exécuter ses basses œuvres.

 

 



[1] Kadhafi, du réel au surréalisme, Edition Encre d’Orient, Paris, 2011.


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